​Racisme, sexisme, validisme, homophobie, psychophobie, transphobie, âgisme, adultisme, jobisme, glottophobie, classisme, grossophobie, queerphobie, islamophobie, antisémitisme, judéophobie, neuronormativité, spécisme, xénophobie, hétéronormativité… les discriminations et oppressions ne manquent pas dans notre monde, tant dans leur dimension personnelle que systémique. Elles sont tellement universellement répandues qu’elles semblent inévitables. Dans nos vies. Nous les reproduisons dans nos jeux de rôle.

Nous les reproduisons souvent sans même ne serait-ce que les questionner. Évidemment celles dont nous n’avons pas ou pas assez conscience. Et ce d’autant plus que beaucoup de jeux sont créés depuis un trône d’hyper-privilège – dois-je vous dérouler la litanie de l’auteur mec cis blanc hétéro valide de classe moyenne ayant fait des études au sein d’une société occidentale « post » colonialiste ? Nos sociétés sont tellement pétries de ces discriminations que nous ne remarquons a priori que celles dont nous souffrons le plus, directement ou pas. Même en en ayant conscience, il y a des motivations, plus ou moins acceptables, pour les introduire (les conserver ?) dans nos jeux : la vraisemblance, traiter justement de ces sujets-là, avoir un monde reconnaissable, ne pas devoir nous déconstruire et nous reprogrammer complètement pour jouer…

Les discriminations se retrouvent donc dans les jeux de rôle. Et donc, si, on joue avec. Inévitablement.

Nous jouons avec les discriminations, cela a des conséquences. Dont deux problèmes importants à mes yeux.

D’une part nous reproduisons souvent ces discriminations comme élément accepté, non questionné, voire à ne pas questionner. Ce faisant nous en devenons complices, consciemment ou non. Évidemment, il n’est pas possible de lutter sur tous les fronts, cela reste du jeu, personne ne peut tout résoudre. Des univers de jeu totalement justes, sans discrimination ou apparence de discrimination sont tellement éloignés de nous qu’ils sont difficiles à concevoir, à jouer, à jouer sans risquer d’en réintroduire. Oui, sans évolution majeure de nos sociétés, la plupart d’entre nous sommes et serons toujours coupables sous un regard intransigeant. Nous pourrons toujours mieux faire. Nonobstant, il y a des différences considérables entre « j’ai essayé, je me suis attaqué à ceci », « j’ai baissé les bras », « je n’avais pas compris que je pouvais y faire quelque chose », « j’ai décidé de ne rien faire » ou « j’ai décidé de défendre ces discriminations ».

J’ai une bonne nouvelle : on peut toujours s’en préoccuper et améliorer la situation.

D’autre part, et c’est directement important, introduire les discriminations dans le jeu peut être extrêmement désagréable, blessant voire insupportable pour les personnes qui vont jouer au jeu. En particulier pour celles qui sont conscientes, et souvent victimes, de ces discriminations. Le jeu ajoute alors une oppression dans l’activité de loisir en plus de celle en dehors de celle-ci ; il ne peut être un refuge, il est un nouveau danger. (Et certaines de ces personnes vont supporter malgré tout l’inconfort plutôt que tirer plaisir du jeu, merci la pression sociale. Merci l’absence de sécurité émotionnelle.) Le jeu peut également frapper les autres personnes qui, tout simplement, vont soudainement découvrir cette discrimination, peut-être avec le changement de point de vue.

J’ai une mauvaise nouvelle : je crains qu’il n’existe pas une solution. En tous cas, pas une solution universelle. Nous avons une variété d’approches possibles, pas intrinsèquement meilleures ou moins bonnes les unes par rapport aux autres, et qui ne sont pas complètement compatibles entre elles. Certaines étant même totalement incompatibles : elles répondent à des attentes et des besoins différents, qui peuvent satisfaire certaines personnes et être désagréables, blessantes voire insupportables pour d’autres ou selon les moments. Il faut donc une entente à la table pour choisir que faire. De plus, l’approche peut être différente pour chaque discrimination, selon ce qui peut être gratifiant ou destructeur pour chaque personne à la table à un instant donné.
J’identifie trois axes principaux pour aborder ces problèmes : la présence d’une discrimination, sa présentation et l’agentivité des joueuses vis-à-vis d’elle.

La présence

À quel point la discrimination va apparaitre dans le jeu et dans les séances ? Il y a beaucoup de réglages possibles, qui déterminent la manière dont les participantes vont y être confrontées. Non, la suppression n’est pas toujours l’approche adéquate. Parce qu’on peut, par exemple, avoir envie ou besoin de ne pas nier l’existence de cette discrimination dans nos vies, de s’y confronter ou de l’affronter. (Parce que oui, nos mondes et histoires imaginaires s’adressent à nous, qui vivons bien dans ce « monde réel », et nos vies sont la mesure et la raison de toute chose en jeu de rôle.) Parce qu’effacer une oppression dans une fiction, cela peut être nier les épreuves que doivent supporter celleux qui la subissent dans la vraie vie.

C’est, me semble-t-il, l’axe le plus complexe, composé de beaucoup d’éléments à considérer, et compliqué par le fait qu’il introduit la réflexion et qu’il faut découvrir les objets à considérer, dans son jeu, mais aussi dans ses propres angles morts.

Explicite à implicite

C’est le degré auquel la discrimination est exercée. À quel point des personnages reçoivent-ils un traitement différentiel basé sur un trait socialement saillant ?

La pyramide des discriminations et violences est un point de départ simple pour détailler ce qu’ils pourraient subir.

Pyramide à 5 degrés reprenant de haut en bas, sur un dégradé allant du rouge au noir, les éléments au sommet Mort, ensuite Violence Physique, puis Violence verbale, plus bas Violence symbolique, et en bas Croyances et attitudes.
Pyramide des discriminations et violences

​Parcourons-en les degrés du haut vers le bas :

  1. Mort : meurtre, exécution de masse, génocide, privations par rapport aux besoins essentiels, poussés au suicide…
  2. Violence physique : agression physique, destruction des biens, vol, privations, violences sexuelles…
  3. Violence verbale : insultes et injures, harcèlement, violence verbale, humour oppressif, provocations…

Jusque-là, la discrimination et l’oppression sont explicites et assez aisées à identifier. (Encore que pour certaines personnes, cela semble difficile. Par exemple de capter que « pute », « bougnoule », « handicapé », « malade mental », « pédé » ou même « femme » sont des violences verbales associées à des discriminations. Ou que tous les êtres humains sont égaux.) Le degré suivant est plus abstrus.

  1. Violence symbolique, agressions et microagressions culturelles (microagressions ne signifie pas qu’elles sont insignifiantes – elles ne le sont absolument pas – mais qu’elles sont normalisées dans nos sociétés) : exclusion sociale, invisibilisation, représentations fausses, stéréotypées ou caricaturales, fétichisation, objectification, restrictions aux rôles subalternes, association négative de valeurs…

Ce degré-ci est nettement plus difficile à entreprendre. Nous devons examiner non seulement ce que nous faisons, mais aussi ce que nous ne faisons pas. Est-ce que toutes les catégories sont également traitées ? Tout le monde est-il équitablement représenté ? chez les puissant·es ? au sein des méchant·es ? parmi les gentil·les ? dans les brutaux·ales ? au nombre des retors·es ? du côté de la séduction ? de l’indifférence ? des victimes ? du bonheur et du malheur ?
Il nous faut éviter l’essentialisation, parce que les discriminations fonctionnent comme cela et effacent les identités. L’essentialisation, c’est réduire des personnes à une seule de leurs dimensions, malgré elles, en leur posant une étiquette, en le ramenant à cette seule étiquette. C’est enfermer dans une identité figée, restreinte, inamovible et non choisie. « Les orcs sont moins intelligents et plus forts ». « Les femmes seront plutôt archères, soigneuses ou magiciennes. »

Et aussi : est-ce que les personnes qui sont l’objet d’une discrimination sont définies en priorité par celle-ci, en bien ou en mal ? Chaque fois qu’un personnage est traité ou agit dans vos séances en fonction d’une chose qu’il est plutôt que ce qu’il fait, est-ce bien avisé ? Est-ce que cela correspond à un stéréotype, à une discrimination ?

Prenons d’ailleurs garde de l’usage des stéréotypes. Ils sont un raccourci facile mais, dans ce domaine, réellement périlleux. Est-ce que les rôles dans l’univers, les situations, les réactions des personnages fictionnels ne sont pas stéréotypes ? appuyés sur des discriminations ? Les femmes sont-elles les seules à avoir des sentiments ? Les hommes ne connaissent-ils que la rage, le désespoir et la détermination ? Est-ce que les personnes souffrant de troubles psychiques sont nécessairement dangereuses ? Est-ce que seul·es les queers ont une note sur leurs orientations romantiques, sexuelles, sur leur identité de genre ? Est-ce que les personnages en situation de handicap sont majoritairement des victimes ? Est-ce que les femmes, victimes ou héroïnes, sont mues dans leur histoire par un viol ? Est-ce que les noms portés ne sont pas caricaturaux ?

Nous devons également veiller à la création d’échos fictionnels, plus ou moins directs, de discriminations spécifiques. Que ces échos soient positifs ou négatifs. Par exemple : « un peuple de nomades, voleurs et menteurs dont les femmes pratiquent la divination », « des tribus de guerriers, aux instincts animaux et brutaux, au front fuyant, à la mâchoire saillante et au nez épaté », « des banquiers malveillants au nez crochu », « ces réfugiés sont sales, paresseux, mendiants et agressifs », « ils sont cruels et maléfiques, trapus, larges, au nez plat, à la peau jaune, à la bouche large et aux yeux bridés » (je ne fais que paraphraser des exemples connus). Il n’est pas nécessaire que la situation soit voulue comme analogue pour qu’elle soit vécue comme telle par les joueuses. (C’est pour cela que les discriminations par espèces humanoïdes imaginaires dans les univers médiévaux fantastiques, que ce soit au niveau du système ou de l’univers, sont des échos parfaits du racisme et vécus comme tels par celleux qui savent ce que c’est.)

Autre possibilité : la présence négative. Soit forcer la situation dans l’autre sens, créer des inversions. Comme toutes les approches, cela peut-être très satisfaisant comme intenable, selon les personnes et les moments. Ce n’est certainement pas une absence de la discrimination considérée.

(Par souci de complétude : la pyramide des discrimination et violences compte cinq degrés ; le cinquième degré est la base de la pyramide et identifie les croyances et attitudes. Nous retombons ici sur tous les – isme et toutes les – phobies qui fondent le reste. Dans le cadre du jeu de rôle, il s’agit d’éléments qui seraient explicites, et donc immédiatement identifiables. Il n’y a pas de difficulté ici.)

Direct à indirect

Seconde dimension de la présence, l’aspect plus ou moins direct des discriminations et oppressions dans le jeu vis-à-vis des joueuses. Est-ce que les discriminations font partie du décor ou sont un ressort ? Bonne nouvelle, la plupart du temps, les retirer ne casse rien quand le propos n’est pas la discrimination elle-même, même si parfois cela demande un peu de gymnastique mentale pour accepter le changement.

Quelle est la proximité des discriminations avec les personnages joueuses ? est-ce qu’elles les frappent ou les épargnent ? et leurs proches ? les autres personnages saillants, mis en jeu ? Cela peut totalement être une solution que les discriminations soient présentes dans l’univers de jeu mais épargnent les personnages joueuses et ce que les joueuses jugent cher. D’autres préféreront s’y confronter directement, les éprouver, ou souhaiteront être totalement épargnées.

Dans la confrontation directe : prenons particulièrement garde à la proposition de personnages pour les joueuses, qu’ils soient pré-créés ou non. C’est quelque chose qui serait de l’exposition directe dans tous les cas, et l’absence de personnes souffrant de discrimination est de l’invisibilisation, c’est-à-dire une discrimination.

Présence, lignes et voiles

L’axe de la présence et sa dimension de directivité sont proches de l’outil de sécurité émotionnelle des Lignes et voiles, avec lequel il se conjugue bien. Pour rappel, il propose de préciser les choses qui ne doivent pas apparaitre du tout dans la partie, ou celles qui peuvent être évoquées mais pas directement jouées, que les joueuses esquiveront d’une salvatrice ellipse.

Présentation

Il n’y a pas que le monde fictionnel, il y a également les règles, et toute la communication. OK, nous avons mis une discrimination, mais comment présentons-nous la chose ?

Est-ce que les explications sont subjectives et intradiégétiques (on laisse la parole au personnage A ou la culture fictionnelle B pour parler de C) ou supposément neutres et objectives, omniscientes ? Dans le premier cas, on peut parler implicitement des discriminations présentes dans diverses cultures ou sous-cultures, les mettre en contraste. Dans le second cas, nous pourrons parler, ou pas, de discriminations.

Est-ce que c’est commenté ? Un jugement explicite ou implicite est-il posé ? « Les femmes font la cuisine », « naturellement les femmes font la cuisine », « comme le veut la coutume de ce peuple, les femmes font la cuisine », « comme le veut la norme sexiste dans cette société… » envoient des impressions très différentes. (Plus précisément, ce ne sont pas des impressions, ce sont des expressions.) De même, « les réfugiés sont des voleurs » n’est vraiment pas la même chose que « la pauvreté extrême à laquelle les réfugiées et réfugiés sont maintenus ne leur laisse parfois pas d’autre solution que le vol pour survivre. »

De nouveau, surveillons ce que nous faisons et ce que nous ne faisons pas. Si nous ne disons rien mais qu’aucun homme n’est décrit comme faisant la cuisine, c’est de nouveau la même soupe.

Soyons attentif·ves à ce que nous décrivons et comment nous le décrivons. Même pour une simple fiche de personnage non joueuse. Est-ce que les femmes ont droit à une description physique systématiquement plus longue ? Est-ce que nous précisons systématiquement leur couleur de cheveux mais peu celle des hommes, ou bien où elles en sont dans leurs relations sentimentales ? Est-ce que nous précisons les métiers des hommes mais pas ceux des femmes ? Est-ce que nous définissons avant-tout les personnages des « minorités » par leur appartenance à cette minorité, ou par leurs traits stéréotypés ? (Ou bien en prenons-nous systématiquement le contre-pied, ce qui est tout aussi contraint ?) Est-ce que nous formulons un jugement, explicite ou implicite, par exemple par le vocabulaire ? Les personnes racisées sont-elles décrites comme hargneuses ou irritable là où d’autres seraient décrites comme défendant leur honneur et leurs droits ?

Montons encore d’un niveau de communication : nous pouvons reconnaitre les problèmes et en parler. Nous avons choisi une option pour une discrimination, nous l’avons incluse, elle est présente. Ou pas. Cela a un impact sur les personnes qui vont lire, qui vont jouer. Quelque que soit notre approche, elle peut poser problème.

Nous avons des outils pour approcher cela. Nous pouvons prévoir un CW (avertissement de contenu / content warning) – cela devrait être parmi les pratiques des maisons d’édition et des MJ pour éviter des malentendus à l’achat ou à la participation. Ce serait le service minimum.

Au-delà de cela, nous pouvons totalement offrir des alternatives aux discriminations et oppressions incluses. Ces alternatives peuvent être plus ou moins développées, de simples pistes (mais couvrant toute l’étendue du produit, s’il vous plait, cela ne fonctionne pas de proposer de remplacer A par B mais de s’appuyer uniquement sur A pour toute la suite si la permutation n’est pas évidente à réaliser – il faut une véritable approche, pas une façade) à des alternatives complètes. Par bonheur, il est très rare qu’une discrimination ou oppression soit réellement fondamentale à un jeu ou une situation de jeu et l’effacer ou offrir des alternatives n’est pas si difficile et ne représente pas un grand travail, ni beaucoup de signes.

Nous pouvons prendre en considération ce que nous disons et comment nous le disons, voyons maintenant où nous nous exprimons : dans le texte – dans tous les sens de texte, écrit ou non : les règles, le décor, les scénarios et campagnes, les illustrations, mais aussi les actual play, interviews, sites web, textes promotionnel, articles, interventions en convention, dans les réseaux sociaux… –, le sous-texte (ce qui n’est pas dit explicitement, mais implicitement et compris par les récepteurs et réceptrices), les relations intertextuelles (d’autres textes cités, auquel on fait référence explicite ou implicite, qui vont colporter certaines choses, qu’ils soient de nous ou non). Et même dans les communautés et cultures de jeux. Bien sûr, nous ne sommes pas responsables de ce que font les autres, mais là où nous sommes présent·es, nous pouvons réagir, prendre position, répondre, compléter…

Même le simple vocabulaire a son importance. Une race n’est pas une espèce, qui n’est pas un peuple, ni une culture. Un genre n’est pas un sexe. Une particularité n’est pas un défaut, qui n’est pas un désavantage, ni un handicap. Le vocabulaire a son étymologie, ses sens, ses associations culturelles, et le tout évolue. Il révèle un point de vue. Il a sa charge, qui n’est objectivement pas la même selon qui le reçoit. Mais c’est la personne qui émet qui en est responsable.

Agentivité

Dernier des trois axes : quelle est l’agentivité des joueuses face aux discriminations. En seront-elles actrices ? Est-ce que les discriminations et oppressions sont des choses à accepter, auxquelles ne pas réellement réagir de peur de commettre un refus de jeu, qu’il ne faut pas souligner ou discuter au risque de se faire exclure ? Est-ce que ce sont des choses dont les joueuses seront spectatrices impuissantes ? Est-ce que poursuivre cela est faire dérailler le jeu ? Est-ce qu’elles peuvent lutter contre ? Ont-elles une chance de gagner ? La certitude de gagner ? N’y aura-t-il pas un retour de bâton avec une morale « plus ça change, plus c’est la même chose » ou « vous avez empiré les choses en vous écartant de l’ordre naturel » ? Est-ce que les participantes peuvent réagir directement au contenu pour choisir une approche – oui, je parle de sécurité émotionnelle.

Des « solutions » archétypales

Il y a donc beaucoup de nuances dans les approches possibles, et elles peuvent être panachées selon les différentes oppressions.
Je peux tout de même dégager quelques grandes directions possibles :

  • Non engagées, simplement soucieuse des publics :
    • Gommer totalement l’oppression, elle n’existe pas dans l’univers, les règles, les situations ; les commentaires du texte l’expliquent.
    • La discrimination est présente comme élément non crucial, avec un accompagnement pour la gommer.
  • Plus engagées :
    • Inverser la discrimination, pour la rendre visible ; elle sera soit acceptée pour l’éprouver, soit combattue par les joueuses.
    • La discrimination est fort présente, il est proposé aux joueuses de l’éprouver ou de lutter contre ; la victoire est garantie, possible ou impossible selon les goûts.
  • Dans tous les cas :
    • Si c'est une publication ou un recrutement pour quelque chose de déjà défini : au minimum des avertissements de contenu (CW) pour les éléments qui font intégralement partie de la proposition et ne peuvent vraiment pas être contournées (et, évidemment pour toute autre chose qui en nécessiterait).
    • Si c’est l'élaboration d'un jeu ou d'une partie pour une tablée déjà constituée : une franche discussion sur ce qui est souhaitable.

Accompagnement

La plupart d’entre nous sommes et serons toujours coupables sous un regard intransigeant. Nous pourrons toujours mieux faire. Nous ferons toujours des erreurs. Se les faire signaler n’est jamais agréable, et provoque naturellement la dénégation, le repli, l’aveuglement. Mais nous pouvons les accepter, les reconnaitre, et essayer sincèrement d’aller plus loin.

Oui, nous jouons avec les discriminations, nous n’avons pas le choix. Mais nous pouvons essayer de le faire en connaissance de cause.

À nos tables de jeu, le mieux est d'être attentif·ves, d'utiliser les outils de sécurité émotionelle, de s'en parler, de s'accorder. Et particulièrement écouter, croire, suivre le lead des personnes concernées à la table. (Mais dans tous les cas être vigilant·es : on ne sait pas toujours qu'une personne est concernée, indirectement ou directement.)

Remerciements

Illustration

  • Image de titre : œuvre dérivée d’une photographie sans titre de Pawel Czerwinski, d’une photographie sans titre de Januprasad, trouvées sur Unsplash et disponibles selon The Unsplash Licence, ainsi que du logo de l’Human Right Day 2010 (auteur inconnu).